• Editions Gourcuff Gradenigo

Danse & Spectacle

LES BALLETS SUÉDOIS

Une compagnie d’avant-garde (1920-1925)

Mathias Auclair, Frank Claustrat et Inès Piovesan

 

En contrepoint à l’exposition consacrée aux Ballets Russes en 2009, la Bibliothèque-musée de l’Opéra et l’Opéra de Paris organisent une exposition sur la compagnie de ballet qui, par son engagement dans les avant-gardes internationales, a été la grande concurrente de celle de Diaghilev : les Ballets Suédois.

Créés par Rolf de Maré, les Ballets Suédois donnent plus de 700 représentations lors de cinq « saisons » de spectacles à Paris et dans le monde entre 1920 et 1925. Un peu éclipsée par les Ballets Russes, la compagnie remporte malgré tout un grand succès tant sur le plan chorégraphique que sur celui de la fusion des arts (danse, poésie, musique, décors, costumes, cinéma, scénographie, etc...) En effet, les Ballets Suédois réunissent les plus grands créateurs de l’époque : les compositeurs Claude Debussy, Darius Milhaud, Isaac Albeniz, Alfredo Casella, Germaine Tailleferre, Erik Satie, Arthur Honegger, Cole Porter, le chef d’orchestre Désiré-Emile Ingelbrecht, les poètes Blaise Cendrars, Paul Claudel, Luigi Pirandello, Jean Cocteau, Riciotto Canudo, les peintres Fernand Léger, Giorgio De Chirico, Pierre Bonnard, Jean Hugo, Foujita et Francis Picabia.

Cet ouvrage est l’occasion de redécouvrir Jean Börlin (1893-1930), le chorégraphe de la compagnie. Élève préféré de Michel Fokine, il a su transgresser sa formation classique pour inventer un vocabulaire chorégraphique plus libre, expérimentant de nouveaux modes d’expression artistique. Il présente également les chefs-d’œuvre inédits des collections de la Bibliothèque-musée de l’Opéra provenant des archives données par Rolf de Maré en 1952 : maquettes de décors et de costumes de Fernand Léger, Nils de Dardel, d’Alexandre Alexeieff ; costumes de scènes, photographies de ballets et de danseurs, affiches de spectacles, peintures et sculptures de Karl Hofer ou des frères Martel, autant de témoignages déterminants pour l’histoire des arts plastiques et des arts de la scène sous toutes leurs formes (mime, pantomime, danse folklorique, danse moderne, performance...). Il insiste enfin, sur la postérité des Ballets Suédois à l’Opéra de Paris qui engage l’Étoile de la compagnie suédoise, Carina Ari, qui fait travailler les peintres (Léger, De Chirico) et les musiciens (Milhaud, Honegger,…) et accueille une reconstitution de Relâche par Moses Pendelton en 1979.

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