Maillol (re)découvert

Ouvrage collectif

 

Maillol (1861-1939) est mondialement connu pour sa Méditerranée (1904-1905), ou ses grandes sculptures comme l’Ile-de-France (années 1910-1920). Ses débuts en sculpture, de la toute fin du XIXe siècle et à l’aube du XXe siècle, sont relativement bien connus, mais l’ensemble de son œuvre sculpté n’a pas encore fait l’objet d’un catalogue raisonné.

Dans cet ouvrage, il est expliqué comment ces statuettes des débuts de Maillol, comme la Léda, ont été éditées par le marchand Ambroise Vollard. Galeriste depuis 1893 au 37 rue Lafitte, Vollard encourage Maillol à diffuser ses sculptures, qui sont alors encore de petit ou de moyen format. Après avoir présenté Picasso en 1901 dans sa galerie, il « lance » Maillol avec une exposition monographique de trente-trois œuvres à l’été 1902. Grâce au succès remporté par celle-ci, les deux hommes s’accordent pour que le marchand devienne l’éditeur de certaines sculptures de l’artiste. C’est ainsi que le travail de Maillol va pouvoir être remarquablement diffusé dans nombre de collections européennes et américaines célèbres.

Les bronzes de Maillol vont être fondus dès 1907 par un artisan encore inconnu, Florentin Godard, qui dès 1909 devient le fondeur exclusif d’Ambroise Vollard. Il utilise la fonte au sable et ses compétences techniques font qu’il honorera des commandes des sculpteurs Joseph Bernard, Constantin Brancusi, Jane Poupelet ou du marchand Daniel-Henri Kahnweiler pour quelques sculptures de Picasso et Manolo. Il ne met presque jamais sa marque de fondeur. Sa probité ouvrière fait que son nom a été oublié… jusqu’en 2000. Tout au long de sa carrière, il entretient d’excellentes relations avec Maillol.

C’est la première fois qu’un livre traite des débuts de Maillol en tant que sculpteur, en mettant en avant les deux hommes qui lui ont permis de diffuser son œuvre. L’idée de cet ouvrage collectif a germé entre marchands et historiennes de l’art. En effet, les premiers ont peu à peu repéré sur le marché de l’art des œuvres formant un ensemble aux particularités esthétiques et techniques à part. Ils ont alors demandé aux secondes des renseignements, qui n’étaient pas encore publiés et qu’elles ont trouvé dans diverses archives : leurs échanges ont duré une dizaine d’années.

Le livre s’ouvre sur une préface relatant cette aventure humaine. Puis, il donne la parole à Ursel Berger et Élisabeth Lebon pour deux articles de fond. Ursel Berger détaille les liens qui unissent Maillol, Vollard et Godard dans les premières années du XXe siècle. Elle a également établi un catalogue des sculptures de Maillol éditées par Ambroise Vollard. Quant à Élisabeth Lebon, elle livre une étude originale sur Florentin Godard, permettant de connaître sa vie, ses méthodes de travail et ses relations professionnelles avec Maillol et des compléments d’information sur les autres fonderies connues par Ambroise Vollard pour ses éditions de bronzes, à savoir Maucuit (ancienne maison Kreber) et Bingen & Costenoble. Les travaux d’Ursel Berger et Élisabeth Lebon se basent sur l’étude des sources. La seconde partie de l’ouvrage présente une quinzaine de sculptures de l’artiste éditées par Ambroise Vollard et fondues par Florentin Godard.

 

978 2 35340 354 7

Format : 22 x 28 cm à la française

Nombre de pages : 80

Nombre d’illustrations : environ 50

Ouvrage bilingue français / anglais

Ouvrage broché, couverture à rabats

Imprimé sur papier couché ½ mat 150 g

PVP : 29,00 euros

Les auteurs

Ursel Berger est historienne de l’art et travaille depuis plus de vingt-cinq ans sur Maillol. En 1996, elle a assuré le co-commissariat d’une exposition Maillol qui s’est tenue à Berlin, Brême, Mannheim et Lausanne. En 2020, elle a participé à la nouvelle édition en français du Journal d’Harry Kessler, principal mécène de Maillol, qui livre de précieux témoignages sur le travail de l’artiste.

 

Elisabeth Lebon est historienne de l’art. Elle a établi le catalogue raisonné de la sculpture de Charles Despiau. Puis, elle s’est spécialisée dans l’histoire des fonderies de bronzes d’art et de leurs procédés en France au xixe et dans la première moitié du xxe siècles. Elle a publié le Dictionnaire des fondeurs de bronze d’art, France 1890-1950 (Marjon Editions, 2003) ; Fonte au sable, fonte à la cire perdue - Histoire d’une rivalité (Ophrys/INHA, 2012)…