YU-ICHI INOUE  1916-1985 La calligraphie libérée Ouvrage collectif : M. Nagami, Yuji Akimoto, Francette Delaleu

YU-ICHI INOUE  1916-1985

La calligraphie libérée

 

Ouvrage collectif :

M. Nagami, Yuji Akimoto, Francette Delaleu

 

Le calligraphe Yu-ichi Inoue est l’un des représentants les plus créatifs de l’avant-garde artistique du Japon de l’après-guerre. Transcendant les conventions et les règles traditionnelles, il érigea la calligraphie au rang d’art contemporain. Une rétrospective à la maison de la culture du Japon réunit 75 œuvres caractéristiques des différentes périodes de sa carrière. Cet ouvrage est l’un des premiers consacrés à l’œuvre d’un des plus grands artistes japonais du xxe siècle proche de Pierre Alechinski, Robert Motherwell ou Henri Michaux.

Ses œuvres sont conservées dans de nombreux musées parmi lesquels le musée d’art moderne de Kassel, le MOMA à New York, et les musées de Tokyo et de Kyoto.

Immersion dans un univers monochrome aux formes étonnamment riches et multiples.

Dès les années 50, Yu-ichi Inoue explore des territoires inexplorés de la calligraphie et crée ses premières œuvres constituées d’un seul caractère (ichijisho). Au cours de sa vie, il en produira inlassablement une multitude. Aujourd’hui encore, il est avant tout connu pour ces grands idéogrammes tracés dans des styles évoluant au fil des ans. Ai (Amour), Hana (Fleur) et Hin (Dénuement) figurent parmi ceux qu’il affectionnait le plus.

Durant les années 60 et 70, Yu-ichi Inoue expérimente divers matériaux et techniques : collage de papier journal, encres plus ou moins diluées, encre gelée, caractères sortant délibérément de la surface de la feuille… Parallèlement aux ichijisho, Inoue n’a cessé de réaliser des œuvres composées de multiples caractères. Dans l’impressionnant Ah École nationale de Yokokawa (1978), il dénonce avec rage l’absurdité de la guerre en relatant le bombardement en 1945 de l’école où il enseignait. En 1979, une cirrhose du foie lui est diagnostiquée. Paradoxalement, les années jusqu’à sa mort en 1985 sont les plus productives de sa carrière, et beaucoup de ses chefs-d’œuvre datent de cette période. Alors que la maladie fait décliner ses forces, il réalise plusieurs kotobagaki (« écriture des mots ») à la mine de plomb, au crayon Conté et au fusain. Avec une énergie féroce, il calligraphie un célèbre conte pour enfants de Kenji Miyazawa (1896-1933), Les ours de la montagne Nametoko. Dans cette œuvre monumentale qui est généralement considérée comme sa dernière, le texte se déploie sur 14 mètres de long. Jusqu’à ses derniers jours, Yu-ichi Inoue aura « libéré la calligraphie ».

 

 

978-2-35340-282-3

Format : 23 x30 cm à la française

Nombre de pages : 144

Nombre d’illustrations : plus de 75

Imprimé sur papier bouffant 150 g

Ouvrage broché, avec couverture à rabats

PVP : 19,00 euros TTC