Plaques de cheminées héraldiques

Philippe Palasi

 

Préface de Michel Pastoureau

 

Couvertes de suie et scellées dans le fond de l’âtre, les plaques de cheminée armoriées constituent un véritable patrimoine métallique, c’est souvent le dernier vestige héraldique d’une demeure historique. Elles ont pris naissance dès le XVIᵉ siècle dans un haut fourneau proche, d’une coulée de fonte dans l’empreinte sablée d’un modèle en bois sculpté d’armoiries.

Objet usuel destiné à protéger la maçonnerie du fond de la cheminée, elles accumulent la chaleur des braises et la réverbèrent afin de réchauffer l’habitat mais surtout d’en assécher l’atmosphère. Dans ces lieux hautement symboliques que sont les cheminées, la présence des armoiries d’une famille et des armes d’alliance des époux, peintes sur le manteau ou taillées dans la pierre du linteau, affirme l’identité des possesseurs du lieu. Si les cheminées monumentales médiévales et Renaissance offrent un large support au décor héraldique, les transformations architecturales de la cheminée à la française dans la seconde moitié du XVIIᵉ siècle consacrent le trumeau orné de glaces. Désormais, les armes glissent irrémédiablement sur les plaques, ultime réceptacle identitaire avec les frontons des châteaux.

Rares sont les plaques « natives » encore dans l’âtre initial. Malgré leur poids, dont dépend leur prix sous l’Ancien Régime, les plaques de cheminée voyagent sans contrainte.

978-2-35340-193-2

Format : 21 × 28 cm à la française

Plus de 700 reproductions

Nombre de pages : 320 pages

Ouvrage relié, imprimé sur papier couché demi-mat

69 € T.T.C